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Stéphane Guillon : Liberté (très) Surveillée



Stéphane Guillon est en "liberté (très) surveillée" ce soir sur Canal + qui diffuse à 20h50 son dernier spectacle, enregistré les 22 et 23 avril 2011 au Théâtre de Paris. L'occasion de voir ou de revoir sur scène les sketchs à la plume acérée et à la limite du politiquement correct qui ont fait la réputation du chroniqueur de "Salut les Terriens !".




Stéphane Guillon : Liberté (très) surveillée




ECarcassonne. Ses chroniques grinçantes sur France Inter dans la matinale de Nicolas Demorand étaient suivies par près de 2 millions d'auditeurs, la plus forte audience de la chaîne en 2010. Puis l'humoriste avait été 'remercié' ce qui avait aussi fait grincer des dents. Depuis, Guillon a retrouvé la scène. Son nouveau one man show intitulé 'Liberté (très) surveillée' a affiché complet pendant plusieurs mois au Théâtre Déjazet à Paris. Mais là encore, Guillon a fait parler de lui avec sa campagne d'affiche censurée par la RATP (l'accroche de l'affiche : 'en mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi' ayant été jugée trop politique).


En 2001 et 2002, il fait sa première grande impression dans une émission diffusée sur Comédie!, "La grosse émission" où il incarne un chroniqueur.En 2003, il rejoint Stéphane Bern en radio dans l'émission "Fou du Roi" sur France Inter. Ce dernier lui proposera de participer, sur Canal+, à son émission qui se nomme "20h 10 pétantes".Il y restera 2 ans et marquera quelques grands coups de gueule notamment avec Agnès Soral ou encore Vincent Delerm. Benjamin Castaldi demandera même à la production de supprimer purement et simplement le portrait qu'aller présenter Stéphane Guillon lors d'une émission.En 2006, il collabore avec Thierry Ardisson dans "Salut les terriens" sur Canal+.Il écrit un nouveau spectacle, "Liberté (très) surveillée".Le 6 décembre 2010, France 4 lui donne les rennes d'un spectacle en direct. Le spectacle qui s'intitule, "Même pas peur ! Carte Blanche à Stéphane Guillon" propose aux téléspectateurs de voir ou revoir des comiques sur scènes, le tout présenté par Stéphane Guillon qui compose lui même les introductions de sketchs. On y verra notamment des humoristes comme Jean-Marie Bigard, Stéphane Rousseau ou encore Jean-Luc Lemoine.Depuis 2005, l'humoriste Guillon est en couple avec Muriel Cousin. Une chroniqueuse de télévision et de radio qui l'aide à écrire et à mettre en scène ses textes et ses sketchs lors de ses spectacles.


Quel est le point commun entre la boite à coucou de Johnny, la série télévisée Palace et ce one-man-show de Guy Carlier ? Il s'agit du professeur Rollin. Ce professeur, qui a toujours quelque chose à dire, a fait son apparition et connu son succès dans la série télévisée "Palace" produite par Jean-Michel Ribes. L'ancien journaliste du Monde, François Rollin, a continué par la suite d'étoffer son personnage de scène pour en faire un one-man-show à partir de 2003 sous le titre "Le professeur Rollin a encore quelques chose à dire". L'ancien diplômé de l'Essec qui avait fait ses grands débuts de comédien dans "Merci Bernard", et poursuivi sa carrière comme co-réalisateur de "Palace" aux côtés de Claude Pieplu, François Morel, Marcel Philippot, Philippe Khorsand, Valérie Lemercier (...) a également collaboré par la suite à l'écriture des sketchs des Guignols de Canal+. Il est notamment l'inventeur de la célèbre boite à coucou assignée à la marionnette de Johnny Hallyday. Il sera également l'un des deux créateurs avec Edouard Baer du Grand Mezze qui a marqué de son empreinte le Théâtre du Rond-Point. C'est lui qui a co-écrit les textes de ce spectacle "Ici et Maintenant" et qui l'a mis en scène, permettant ainsi à son ami Guy Carlier de réaliser un rêve d'enfant.A voir aussi sur Culturebox : - Les autres entretiens "Les 5 dernières minutes"- François Rollin, parrain de Rire en Seine, 2ème édition du Festival de l'Humour- Nicolas Canteloup n'arrête jamais- Stéphane Guillon en Liberté très surveillée au Théâtre de Paris


La prise de pouvoir dans un 13h ou un 20 heures a connu de très beaux précédents. Avant Jamel Debbouze refusant de répondre aux questions de David Pujadas le 31 janvier 2011, il y avait eu le fameux journal du 10 janvier 1993. Ce soir là Bruno Masure tente de questionner deux invités, l'animateur Nagui et surtout le comédien Michel Serrault. Ce dernier commençant à se déshabiller en direct, il est alors suivi par l'animateur contraint de l'imiter sous peine de passer pour le niais de service. Au bout du compte, l'image de fin du journal montre un Masure hilare, entouré d'invités en slip et chaussettes. A revoir dans les divers bêtisiers.Autre souvenir, une dizaines d'années plus tôt, moins hilarant. Une interview de Jean-Luc Godard se change en leçon de cinéma et de télévision. Le réalisateur suisse prend le contrôle de la réalisation du journal en demandant un nouveau placement des caméras, une modification des valeurs de plan, expliquant comment, selon le point de vue, l'image, la taille de celui qui parle, on modifie l'information et sa perception par le public.Dans tous les cas, il s'agit d'une mise en cause de l'institution. Au nom de l'humour, du buzz et du marketing dans certains cas, à une manifestation post-situationniste de défiance vis-à-vis du média pris d'assaut.A voir aussi sur Culturebox :- Stéphane Guillon en "Liberté très surveillée" au théâtre de Paris- Mathieu Madénian, l'humoriste qui fait des ravages- L'humoriste Alex Lutz au théâtre du Temple à Paris


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